- imprévoyance
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• 1611; de 1. in- et prévoyance♦ Défaut de prévoyance. ⇒ étourderie, insouciance, irréflexion. L'imprévoyance des responsables, des décideurs. Un oisif, un dépensier qui vit dans l'imprévoyance (cf. Au jour le jour). « un public que les catastrophes ne guérissent jamais de son imprévoyance » (Mondor). ⊗ CONTR. Prévoyance.Synonymes :- légèreté- négligenceContraires :- prévoyanceimprévoyancen. f. Défaut de prévoyance.⇒IMPRÉVOYANCE, subst. fém.A. — Vx. Impossibilité (pour tel ou tel événement) d'être prévu. Synon. imprévision, imprévisibilité; anton. prévision. De là (...) l'imprévoyance des chances contraires, le trouble, la surprise, l'admiration ou la crainte qu'elles inspirent en se réalisant (MAINE DE BIRAN, Influence habit., 1803, p. 200).B. — Attitude de celui qui ne prend pas les dispositions nécessaires pour faire face à toutes les situations prévisibles. Synon. imprévision; anton. prévoyance. Une grande imprévoyance. L'imprévoyance des jeunes gens (Ac.). Je dois remarquer que j'ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l'imprévoyance des gouvernements chrétiens (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 444) :• Quand on se laisse entraîner sur cette pente, les retards s'accumulent, l'adversaire prend de l'avance, et quand sonne l'heure du danger, les fautes d'imprévoyance ne se peuvent plus rattraper.JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 7.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Dér. de prévoyance; préf. im- (in-1). Fréq. abs. littér. : 87. Bbg. GOHIN 1903, p. 282.
imprévoyance [ɛ̃pʀevwajɑ̃s] n. f.❖1 Défaut, absence de prévoyance. ⇒ Étourderie, insouciance, irréflexion. || L'imprévoyance de qqn, son imprévoyance. || C'est un prodigue, un dépensier qui vit dans l'imprévoyance (→ Au jour le jour). || Une imprévoyance dangereuse, criminelle. || Être d'une grande imprévoyance. ⇒ Légèreté, négligence.1 Si Valentin eût été plus sage, il aurait fait comme les autres, et serait parti de son côté; mais les plaisirs avaient été chers, et sa bourse vide le retenait à Paris. Regrettant son imprévoyance, aussi triste qu'on peut l'être à vingt-cinq ans, il songeait à passer l'été (…)A. de Musset, Nouvelles, « Les deux maîtresses », II.2 Qu'importait, à une nation distraite de ses défauts et de ses revers par son inconstance, l'avertissement d'un homme de génie ! Trop de mauvais journaux avaient à nourrir de balivernes (…) un public que les catastrophes ne guérissent jamais de son imprévoyance.Henri Mondor, Pasteur, V, p. 86.♦ Littér. || L'imprévoyance de qqch., quant à qqch. — L'imprévoyance que…3 Il me semblait qu'on pouvait interpréter le décret en question non comme une preuve que la guerre serait courte, mais comme l'imprévoyance qu'elle le serait, et de ce qu'elle serait, chez ceux qui l'avaient rédigé et qui ne soupçonnaient ni ce que serait dans une guerre stabilisée l'effroyable consommation du matériel de tout genre, ni la solidarité de divers théâtres d'opérations.Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 744.❖CONTR. Circonspection, prévoyance, prudence.
Encyclopédie Universelle. 2012.